APRES L'AVANT
Mon âme se repose
Sur des plages infinies,
Vagues anamorphoses
Du cafard à l’ennui.
Au soleil s’expose
Jusqu’à brûler d’envies,
A la lune propose
Ses courbes alanguies.
Elle attend trop sereine
Le tout dernier instant,
Pour ne pas perdre haleine
A l’ultime tournant,
Elle attend que s’égrènent
Les mesures des chants,
Que lancent les sirènes
Sur les cœurs impudents.
Elle attend trop sereine
Pour ne pas se voiler
Derrière la farce obscène
Du jeu des faux-semblants…
Du fond de sa mémoire
Sourdent ces sentiments,
Qui remontent l’histoire
A ses premiers tourments,
Du fond de sa mémoire
Jaillissent ces serpents,
Crachant venin d’espoir
D’amoureux dénouements
Elle attend, elle attend
Elle attendrait encore
Si l’horloge du sang
N’avait réglé son sort,
Si un autre printemps
N’avait vaincu la mort.
Mon âme se repose
Sur des plages infinies,
Mon âme se repose
Et mon cœur s’offre…
A qui ?
Mardi 18 avril 2006