4 septembre 2007
SACRIFICE
Les balles ont rencontré la chair
Et de ses blessures à coulé,
Un sang si vif, un sang si clair
Que même le plomb en a brillé.
Et cette vie qui s’échappait
Par mille feux, par mille éclats,
Sur cette terre qui flambait
Faisait un manteau d’apparat.
Même la faux de la Camarde
A semblé terne cette fois,
Car le sang de ce camarade
Avait été donné de joie.
En refusant de les trahir
Il a choisi son triste sort,
Jugeant ce jour beau à mourir
Pour que d’autres puissent être encore.
Et quand son corps s’est affaissé
Il a rejoint ce val clair,
Où dans les blés vont, reposés
Tous les dormeurs de la terre.
Publicité
Publicité
Commentaires