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le blog d'Alceste

11 septembre 2007

VISION

Vision.

Hommes enchaînés par vos cerveaux liquides,

Semeurs de haine, de sang, de bêtises et d'horreurs.

Dans la vie sépulture vous mettez le bonheur,

Et vos larmes ruissellent sur des plaisirs fétides.

Prisonniers du vivant, d’immortels toujours

N’aspirant qu’a survivre, pitié ! encore un jour !

Prisonniers du vivant, vous vivez à rebours

Regardant la jeunesse parée de vieux atours.

Maintenant que se lèvent des jours de cauchemar,

Que la bête jaillie de vos idées malsaines

Va, dévorant un monde voué à la Géhenne

Par un dieu fatigué, ersatz d’avatar,

Vous criez à tue-tête, mais où est le salut ?

Faut-il fuir ou tenir ? Est-il donc encore temps ?

Reste-t-il une infime partie dans l’Inconnu

Pour attendre encore un improbable Avent ?

Mais vouloir échanger contre une éternité

Le peu d’âme qu’il vous reste est un rêve insensé,

Et dans tout l’univers aucune autorité

Ne pourra, de l’enfer signer la main-levée.

Fossoyeurs des beautés, et donneurs de leçon

Couvrez donc votre tête de ces insanités,

Respirez en l’odeur car vous en crèverez,

Le Diable assurément fera votre oraison.

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5 septembre 2007

APRES L'AVANT

Apres l’avant.

Mon âme se repose

Sur des plages infinies,

Vagues anamorphoses

Du cafard à l’ennui.

Au soleil s’expose

Jusqu’à brûler d’envies,

A la lune propose

Ses courbes alanguies.

Elle attend trop sereine

Le tout dernier instant,

Pour ne pas perdre haleine

A l’ultime tournant,

Elle attend que s’égrènent

Les mesures des chants,

Que lancent les sirènes

Sur les cœurs impudents.

Elle attend trop sereine

Pour ne pas se voiler

Derrière la farce obscène

Du jeu des faux-semblants…

                                                                            Lundi 3 avril 2006

Du fond de sa mémoire

Sourdent ces sentiments,

Qui remontent l’histoire

A ses premiers tourments,

Du fond de sa mémoire

Jaillissent ces serpents,

Crachant venin d’espoir

D’amoureux dénouements

Elle attend, elle attend

Elle attendrait encore

Si l’horloge du sang

N’avait réglé son sort,

Si un autre printemps

N’avait vaincu la mort.

Mon âme se repose

Sur des plages infinies,

Mon âme se repose

Et mon cœur s’offre…

A qui ?

                                                                                  Mardi 18 avril 2006

4 septembre 2007

SACRIFICE

Sacrifice.

Les balles ont rencontré la chair

Et de ses blessures à coulé,

Un sang si vif, un sang si clair

Que même le plomb en a brillé.

Et cette vie qui s’échappait

Par mille feux, par mille éclats,

Sur cette terre qui flambait

Faisait un manteau d’apparat.

Même la faux de la Camarde

A semblé terne cette fois,

Car le sang de ce camarade

Avait été donné de joie.

En refusant de les trahir

Il a choisi son triste sort,

Jugeant ce jour beau à mourir

Pour que d’autres puissent être encore.

Et quand son corps s’est affaissé

Il a rejoint ce val clair,

Où dans les blés vont, reposés

Tous les dormeurs de la terre.

22 mai 2007

AU COMMENCEMENT ETAIT LE VERBE.

Au commencement était le verbe. 

Il est remonté d’un passé

Où je le croyais englouti

En maintenant autour de lui

Le tourbillon de mes pensées.

Pourquoi n’est-il pas resté

Au bois dormant, l’éternité,

Alors que jamais un baiser

N’avait tenté de l’éveiller ?

A-t-il cru qu’un conte de fée

Pouvait s’écrire, malgré les peines

Que la vie mal intentionnée

S’acharne à couler dans nos veines.

Prince charmant, belle princesse,

Jusqu’au vilain petit canard

Le verbe aimer aura l’ivresse

De faire rencontrer les hasards.

Et si la fin n’est pas ainsi

Que ce verbe, voudrait qu’elle soit,

C’est que, aimer, n’est pour la vie

Qu’une joute d’amour courtois.

Ne lui reste qu’à vivre heureux

Au milieu de nos nulle-part,

En ayant donné Part à Dieu

Pour payer l’espoir d’un plus-tard.

27 juin 2006

LIBERTE

LIBERTE.

   

Collier de cuir à clous d'acier

Gorge serrée,

Chevilles et poignets entravés

Par volonté.

   

Sous le corset si bien serré

Ses seins dressés,

Semblent s'offrir au monde entier,

Par volonté.

   

Maîtresse, esclave, condamnée,

En vérité,

Soumise à un maître adoré,

Par volonté.

   

Elle en retire de la fierté,

A arborer,

Ces marques qu'elle a méritées,

Par volonté.

   

Toujours pour lui, les yeux baissés,

Prête à ceder,

Jusqu'à sa vie, sans hésiter,

Par volonté.

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13 juin 2006

QUAND NOUS AURONS PERDU.

QUAND NOUS AURONS PERDU.

   

Quand nous aurons perdu

Même nos illusions,

Alors il restera

L'hypocrite raison,

   

Quand nous aurons perdu

Même nos émotions,

Alors il restera

Notre ultime mensonge.

   

Car nous n'aurons jamais

Du livre de la vie,

Le tout dernier courage

De déchirer la page,

   

Mais nous aurons toujours

Cette soif d'amour

Qui retient notre vie,

Peut-être, à jamais.

13 juin 2006

VERITE.

VERITE.

 

La vérité est un péché

Dans notre monde de déviances,

La vérité est condamnée

Elle est condamnée au silence.

   

La vérité ne sert à rien

Sauf à soulager ta conscience,

La vérité n'est pas un lien

Elle te conduira à l'errance.

   

Dans notre monde de mensonges

La vérité laisse de glace,

Et qu'importe ce qui te ronge

Tu seras puni de l'audace.

   

Regardes bien la vérité,

Elle est le juge et le prévôt,

Et dans ces temps d'inanités

Elle est ton juge et son bourreau.

   

Mais si ton refuge est l'adieu

Emporte la comme un flambeau,

Qu'importera le désaveu

Si elle éclaire des jours nouveaux.

27 avril 2006

AU FOND DU COEUR

AU FOND DU COEUR.

   

Regardez bien mon coeur

Ecoutez sa chanson,

A-t-il encore l'ardeur

De battre à l'unisson?

   

Ouvrez le donc en deux

Et cherchez le mystère,

Les raisons de ces bleus

D'amour ou de colère.

   

Ouvrez le donc en quatre

Retrouvez les non-dits,

Les idées à combattre

Et l'amour qu'on mendie.

   

Ouvrez le donc en huit

Et supprimez les traces

Voulues ou bien fortuites,

Que l'amour y entasse.

    

Jusqu'au coeur des cellules

Qu'il ne reste d'amour

Que pour le crépuscule

D'un jour sans retour...

   

Lorsque tout sera net;

D'un beau fil doré

Merci de refermer

Ces blessures secrètes.

 

 

Poème écrit avant l'opération pour le docteur FARHAT le chirurgien qui a fait mon pontage à l'hopital cardiologique de Bron.

26 avril 2006

ENTREVUE

ENTREVUE.

   

Et mon regard s'est glissé

Au creux du peignoir entrouvert,

Mes pensées ont enveloppé

Ce sein à l'aréole claire.

   

Comme un aveugle lit le braille

Comme il découvre une statue,

Imaginant tous les détails

Sans que ses yeux les aient connus.

   

De mes pensées envahissantes

J'ai pris possession de ta peau,

Créant des images indécentes

Qui me privaient de tout repos,

   

Qui repoussaient toutes questions

De bien, de mal ou d'amitié,

Devant l'indicible vision

Que mon désir avait crée.

   

Pardonne-moi d'avoir aimé

Ce que mes yeux ont su voler,

Pardonne-moi d'avoir cédé

A ce plaisir dissimulé.

COPYRIGHT SGDL.

26 avril 2006

DEDICACE POETIQUE

DEDICACE.

   

Nous voici face à face

Presque main dans la main,

Caressant la surface

Du même parchemin.

   

Si mes mots sont trop lourds

Trop violent leur venin,

C'est que le temps est court

Pour attendre demain.

   

Si mes mots sont trop gourds

Pour te prendre la main,

Me restera l'amour

Pour attendre sans fin.

COPYRIGHT SGDL

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